Portrait Alumni #3

Portrait Alumni #3

Pour ce mois-ci, nous avons tendu le micro à une Alumni du génie industriel, qui a fait un joli détour par les ressources humaines après l’école.

Authentique et pleine d’autodérision, Élodie nous montre qu’on a aussi le droit d’être un peu perdu(e)… et que les chemins de traverse mènent souvent à de belles découvertes 💫

  1. Quel est ton parcours depuis ta sortie de l'ENSIBS ?

    Après avoir passé ma soutenance de stage de fin d’études, j’ai directement pris une autre voie : celle des ressources humaines. Je suis en effet retournée à l’université durant 2 ans afin d’obtenir un master en Économie et management des ressources humaines. J’ai effectué ce master en alternance. Aujourd’hui, je viens d’être diplômée et embauchée par l’université Côte d’Azur (je ne quitterai jamais les bancs de la fac apparemment 😂) en tant que gestionnaire carrière/paie des enseignants.

  2. Quelle a été l’expérience la plus marquante dans ton début de carrière ?

    Ma réponse ne s’applique pas au parcours classique d’une suite d’ingénieur, étant donné que je n’ai pas exercé en tant que tel, sauf si l’on prend en compte mes stages.

    Mon expérience la plus marquante, en stage, a été la différence entre la théorie et la pratique : tout ne se passe pas comme prévu, il y a des délais liés à des imprévus, etc., et on ne peut pas tout faire parfaitement bien ! Ça me mettait la pression au début.

    Ensuite, en tant que femme, comme je l’imaginais, j’ai dû faire face à un monde d’hommes. Ce n’était pas facile, surtout avec les différentes générations…

    Puis, concernant mon expérience professionnelle en tant que RH, eh bien j’ai vécu l’inverse : entourée de femmes majoritairement !

    Étant donné que j’ai commencé en tant que responsable, ce qui m’a marquée ici, c’est la difficulté à travailler en équipe et de manager… Il y a vraiment des personnalités complexes et parfois des personnes très malsaines. Je pense que ces personnes sont toxiques et ne changeront jamais, donc il ne faut pas se laisser faire, dénoncer et fuir ces personnes si besoin. Toujours penser à soi !

  3. Qu’est-ce que ta formation t’a apporté pour ton métier actuel ?

    Ma formation à l’ENSIBS en génie industriel 4.0 m’a beaucoup apporté en général, car c’est une formation qui touche à énormément de sujets.
    Évidemment, tout ce qui peut être gestion de projet, mais aussi Excel et le VBA ! Eh oui !

    Il y a évidemment la santé et sécurité au travail qui était le domaine que je préférais en tant qu’ingénieure. C’est un thème que l’on retrouve PARTOUT et c’est l’affaire de tous.

    L’ENSIBS m’a énormément appris, car il faut savoir que les ressources humaines sont en lien avec tous les services d’une entreprise, et avoir le point de vue du « terrain » est très rare. Je me rappelle avoir souvent entendu cette réflexion lors de mes discussions avec mes collègues en stage d’ingénieur. Ils ont en effet besoin de ressentir qu’on les comprend, et non pas d’appliquer les consignes données sans prendre en compte leur travail, ses contraintes et particularités. Et l’humain.

    En plus, les RH s’occupent souvent de la partie santé et sécurité au travail, HSE (DUERP notamment), et bien sûr du bien-être au travail ! Il existe de nombreux projets mis en place dans les entreprises dans lesquels les RH participent.

  4. Quel conseil donnerais-tu aux étudiants qui souhaitent suivre une trajectoire similaire ?

    Je ne sais pas si beaucoup de personnes se reconnaîtront dans mon parcours, mais je pense qu’il peut être similaire aux autres parcours « atypiques » de certains ingénieurs qui se sont finalement orientés vers une voie différente, voire qui sont perdus et qui ne savent pas vraiment quoi faire. Et c’est OK en fait ! Il faut se chercher et se trouver, peu importe la voie et le temps. Il ne faut pas s’en vouloir de s’éloigner de l’ingénierie et de ne pas écouter les personnes qui critiquent et jugent nos choix.


    La preuve, je suis actuellement encore perdue et je me demande si je ne vais pas retourner vers l’ingénierie…  !


    Je pense qu’il faut s’écouter et ne pas se cantonner à ce que nos proches attendaient ou attendent de nous pour notre futur, car c’est le nôtre et pas le leur.

  5. Perçois-tu un intérêt à consolider un réseau d'alumni ? Si oui, le(s)quel(s) ?

    Bien sûr ! Déjà, garder contact avec tout le monde, garder cet esprit communautaire que nous avons à l’ENSIBS (lorsque j’y étais en tout cas). Malgré tous les changements que j’ai vécus, l’ENSIBS sera toujours MON école et fera toujours partie de mon cœur et d’une énorme partie de ma vie. J’y ai rencontré mes meilleurs amis et ai construit de nombreux souvenirs précieux. Cette période me manque énormément.

    Ensuite, c’est toujours bien de pouvoir avoir des conseils et des offres d’emploi de la part d’anciens élèves, ainsi que leurs parcours et expériences, positives ou négatives.

    Puis faut qu’on montre qu’on est les meilleurs chez les Lamas. 🦙🧡

Articles pouvant également vous intéresser